Arles, Orange et Nîmes, trois villes prospères de la Provence romaine

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ATTENTION : changement de date ! Conférence reportée au 29 mars 2023 !

Par Michel Fuchs, professeur d’archéologie à l’Institut d’archéologie et des sciences de l’Antiquité à l’Université de Lausanne.

Les trois cités disent haut et fort la romanité aux origines de la Provence.

Théâtre, amphithéâtre, forum, cirque, thermes et cryptoportiques font d’Arles, Arelate, la « ville des marais », la digne « petite Rome des Gaules » comme l’appelle le poète Ausone au IV^e siècle apr. J.-C. Ce riche patrimoine bénéficie d’un musée dans lequel les nombreuses découvertes de mosaïques, de sculptures, de bateaux et de leur cargaison, rendent compte de l’importance d’une ville commerçante à la tête du delta du Rhône. Si Orange évoque aujourd’hui les chorégies et les opéras montés dans le théâtre antique le mieux conservé d’Europe, la ville fut d’abord une colonie romaine où s’établirent des vétérans de la 2^ème légion Gallica. Un arc de triomphe y montre le triomphe de Rome sur les Gaulois dans l’exubérance de ses reliefs, au-devant d’un mur d’enceinte en partie conservé. L’importance administrative d’Arausio sur la région est connue grâce au plan de cadastre gravé sur marbre découvert au siècle passé. Nîmes, Nemausus, la capitale des Volques Arécomiques, doit son nom à la source sacrée que les Romains ont monumentalisée. Relais sur la voie domitienne, elle ouvre sur le territoire des Allobroges et sur celui des Arvernes et, comme cité impériale, jouit de la faveur de l’empereur Auguste, frappe monnaie et se dote d’une enceinte de près de 7 km avec ses portes ouvrant sur les rues principales. Sa « Maison carrée », temple du culte impérial, et son amphithéâtre en sont les éléments les mieux conservés, tout comme une partie de l’aqueduc qui l’alimentait en eau courante, dont un tronçon forme le Pont du Gard. Un récent musée rend compte des découvertes faites dans la ville romaine et dans la région.